La plus ancienne

Dans la pénombre, immense comme la mer, un jeté de lit bois de rose, avec assise dessus, une magnifique poupée de porcelaine.

C’est la chambre de mes grands-parents paternels, qu’ils avaient gentiment cédée, d’abord à ma mère avec moi bébé (mon père était en Algérie), puis à mes parents (mes grands-parents dormaient sur le "divan"), jusqu’à ce que, pour mes trois ans et quelques, les auteurs de mes jours obtiennent enfin un logement bien à eux.

C’est un de mes plus vieux souvenirs.

Et vous, l'image la plus ancienne qu'il vous reste en mémoire?

Comments

[Le rônin]

Pour ne pas plomber les commentaires ici et maintenant, je tairais mon plus ancien souvenir...

Je t'embrasse affectueusement.

[_Petit Sucre_]

PASSION, ah! ah! ah! eh bien dis donc, comme tu dis mauvais plan de percher les choses qu'on ne veut pas que les enfants touchent car naturellement ces derniers les convoitent doublement ! Une première cuite si petite, je comprends que cela t'ait marquée pour la vie! :-) Quelle histoire! :-)

[passion]

c'est le souvenir de Reynald, qui me renvoie un souvenir pas très glorieux... pas glorieux du tout!!! peut-être pas le tout premier... mais le plus marqué!!!

Environ 3 ou 4 ans, l'escalade d'un tabouret, puis de la table, pour atteindre une bouteille de vin rouge, placée sur une haute étagère, pour éviter aux enfants d'y avoir accès....! heu.... mauvais plan !!!

Moi qui ne me supportait pas une tâche sur mes vêtements, ais rejoint ma mère dans le champs voisin où elle ramassait des groseilles (blanches... je les vois encore) maculée de tanin de la tête aux pieds, hurlant de rire, avant de m'écrouler!!!

La suite bien sur, (coma éthylique à 4 ans, ou 1ère cuite) , je ne m'en souviens pas....!

Mais mon corps a du l'imprimer ...j'ai horreur du vin rouge!!!

Bisous mais à forte haleine (beurk!)

[Reynald]

Vrai de vrai, mon plus vieux souvenir est une gourmandise.

C'était un dimanche après le repas de midi, en attendant le dessert mon frère faisait des anneaux dans l'encadrement de la porte. Mon père dirigeait la manoeuvre. N'est pas gymnaste qui le veut et, contrairement à mon père, mon frangin n'a jamais été dans cette catégorie. Résultat, il s'est lâché et il a atterri la tête la première sur le carrelage.

Ca, c'est le contexte expliqué dont je n'ai pas de souvenir direct.

Mon souvenir, clair, net et précis commence à ce moment-là (et j'avais pu rappeler à ma mère certains détails qu'elle avait oublié).

Je suis resté à table, coincé dans ma chaise haute. Le dessert est là, devant moi, emballé dans un papier blanc, mais il est à perpète. Je le regarde si intensément que je me lève de la chaise pour tendre le bras en avant et attraper le paquet. Je me vois encore serrer mes doigts sur un angle du colis. quelques millimètres, juste de quoi l'attirer à moi. J'ai un intense sentiment de satisfaction d'avoir réussi une prouesse. Fin de mon souvenir, hélas.

Oui, hélas parce que la suite était plus intéressante et représentait une plus forte prouesse encore.

De retour sur ma chaise, j'ai ouvert le paquet et sans attendre la fin des émois en rapport avec la chute du frangin, j'ai commencé à manger. Heu! en fait non, j'ai mangé la totalité du dessert familial: 12 tartelettes aux fraises, sans indigestion et j'avais....... 18 mois.

T une peux pas t'imaginer le sentiment de frustration de ne pas avoir gardé le souvenir de ces tartelettes....

Bisous encore tout barbouillés de gelée à la fraise....

[edith]

Mon retour en France, premières nuits chez ma grand mère.

Le début de la tristesse et du silence, sauf chez elle que je vénérais .