Blabla
En ce moment je me sens moche. Je me disais que ça devait être lié au bras que je n'ai pas, je parle du bras d’un homme bien sûr. On ne parle jamais des bras, vous savez, ces trucs faits très précisément pour que les jours "sans", on puisse y déposer ses petites fatigues et ses gros chagrins. Un bras qui entoure et enveloppe, un bras dur et doux à la fois. Un peu comme le sucré-salé en cuisine. Car oui, un bras d’homme c’est du sucré-salé. Ferme et dur, mais pas une dureté qui fait du mal. Une dureté qui fait du bien. Qui rassure. Qui éblouit. Qui vous tient et vous caresse en même temps, qui vous fait tout oublier, les lombaires ramollos et le dos qui fait mal, oublier les coups de vieux, enfin plutôt les coups de vieille, parce que d’un seul coup vous êtes livrée à un duo de bras doux et musclés, si longs qu’ils font plusieurs fois le tour de votre personne.
Seulement voilà, je ne supporte plus qu’on me touche. Alors je me suis dit comme ça, ça doit être leur regard. Leur regard qui me manque. Au moins un. S’il te plaît monsieur, regarde-moi ! Parce que je voudrais pas dire, mais j’ai toujours la même bobine. Et puis je suis toute fine. Super svelte la nana. Alors quoi ? J'en fais quoi si ya pas de mains pour me serrer ?
Et puis je me suis rendue compte que non, tout ça c’est du blabla.
C’est juste mon regard sur moi. Je me trouve moche, voilà.
C’était le coup de blues du vendredi matin ! Amis de la déprime, bonjour !