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"Cent" blog fixe
30 janvier 2015

Rien n'a d'importance

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Depuis quelques temps cela ne me dérange plus de patienter dans la salle d’attente de mon médecin. Je dirais même plus : j’adore ça ! Vous allez vous dire, ça y est la voilà devenue la patience faite femme! Hm mais c’est bien sûr, LOL !! Mais pas seulement! C’est à cause du CD, voyez-vous .. Un CD, comment dire ... de musique ! De la musique qui donne envie de fermer les yeux... D’ailleurs c’est ce que je fais, je ferme les yeux. Je ferme les yeux pour laisser glisser la musique sur mon corps... et même dans mon corps, comme une huile bienfaisante.. Ça me fait des frifris partout, c’est trop bon ! Ça commence dans la nuque, puis ça descend le long de la colonne vertébrale ... Il y a un morceau en particulier, ce morceau je l’attends toujours avec impatience (je connais l’ordre des morceaux par cœur), il m’emmène très loin, dans un pays dont j’ai tant rêvé autrefois, un pays que j’imaginais tellement magique et merveilleux! Et pour quelques instants je m’envole, pour quelques instants je m’évade, je suis devant le Gange, je vois ses reflets aux milliers de couleurs, je ne suis plus là, et c’est si bon... Plus rien n’a d’importance quand on est bien, n’est-ce pas ? Et ce n'est pas grave si ça ne dure que quelques instants ..

 

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24 janvier 2015

Que serais-je sans toi?

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sans mon APN veux-je dire LOL

aout2010

23 janvier 2015

Éparpillé

Il y a des moments où mon fils me manque, un truc de fou. Ça me tombe dessus comme ça, sans prévenir.. Comme ça.

Il faut dire, à ma décharge, qu’on est passé d’une relation très fusionnelle à une brisure nette et précise, paf ! Du tout au rien, une grande spécialité familiale. Éparpillé mon petit cœur, comme – c’est un hasard, c’est sûr – les petits coeurs semés par terre le jour où il est parti.

C’est bizarre, je l’ai senti. Je l’ai senti tout de suite que cette fois, c’était la bonne. Ne me demandez pas pourquoi, mais vous savez, il y a des choses que l’on ressent et puis voilà. Sous des couverts de "je pars quelques jours", je savais qu’il ne rentrerait pas, qu’il allait vers son destin, à un gros paquet de kilomètres de chez moi. J’avais des sanglots bloqués, de mes yeux jusqu’au plexus solaire. Dès la porte de chez Elle refermée sur lui, mes vannes ont lâché. Je me suis mise à pleurer, je me suis mise à pleurer toutes les larmes que je retenais depuis des jours, je me suis mise à pleurer tous les câlins qu’on ne se ferait plus, toutes les conversations qu’on ne se dirait plus, toutes les taquineries qu’on ne partagerait plus dans des grandes crises de fou-rire. Car mon fils, c’était ça aussi : grand pourvoyeur de rire devant l’Éternel. Et d’un seul coup, ses bras autour de moi, ses bras de fils mais des bras d’homme, quand même - ses bras disais-je, m’ont manqué dans un mal lancinant.

Alors j’ai pleuré puisqu’il ne me voyait pas, j’ai pleuré puisqu’il n’en saurait rien, j’ai pleuré et je pleurais tellement que j’avais la sensation que jamais, jamais je n’allais pouvoir m’arrêter. Je me suis vidée, vidée de tout, vidée de lui. Ça a duré un jour. Ou un mois. Ou une éternité.

Parce que mon fils vous savez, il est tellement, tellement différent de moi. Tellement attachant, mais tellement détaché. C’est en tout cas ce qu’il fait croire, et ma foi, il faut bien faire avec ! Ou plutôt sans. Sans les mots, sans les gestes, sans toutes ces petites choses qui disent je t’aime et qui font tant de chaud au coeur. Table rase est sa devise. Que ressent-il ? Est-il amoureux? A-t-il du chagrin? Vous ne le saurez jamais.

Or donc, mon petit garçon est devenu un homme, c’est officiel. Et dans mon cœur vrillé par le manque de lui, me vient un autre manque, plus sourd, plus dur : celui de mes petits-enfants.

Comment ma fille peut-elle survivre à ça ?

 

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20 janvier 2015

Être libre

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Tout sanglot éteint, debout face à la mer

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Le bleu léger du ciel a tourné à un bleu cru, vif, net

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dans la clarté duquel tournoient les oiseaux.

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Est-ce cela, être libre?

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Le mouvement infini de la mer.

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Est-ce cela, être libre?

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Et mourir en plein vol..

est-ce cela

être libre ?

 

 

19 janvier 2015

Plein la gu...

"Je remarque que chez toi et avec tes blogueuses, les mecs en prennent plein la gueule !" ai-je lu parmi les commentaires.

J’étais vraiment désolée de lire ça. Désolée parce que jamais je n’ai voulu faire passer un tel message. Désolée parce que ça me donne l’impression de renvoyer l’image d’une nana anti-mec. Je suis tout sauf une nana anti-mec.

Je veux pouvoir corriger, m’expliquer, argumenter.

lapin

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18 janvier 2015

Cinq petites minutes

Avertissement : message très intime.

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Bonjour mes amis,

Pour changer un peu je vais vous parler de moi.

Tout a commencé il y a 8 ans, quand j’ai commencé à bloguer. Le premier site sur lequel je me suis posée, par un complètement complet pur et total hasard, était un site de … disons, de méditation, où on parlait de choses aussi merveilleuses et sublimes que de se détacher de tout, des choses totalement abstraites pour ma petite cervelle de nana très attachée à tout et à tout le monde et encore très entourée, vu que ça n’avait pas encore été la totale hécatombe autour de moi. Et puis quand on a les choses et les gens autour de soi, on ne pense absolument jamais à ce que ça ferait s’ils n’étaient plus là et encore moins que ça pourrait changer un jour (bon ceci dit, c’est pas plus mal!!) (de toutes façons les choses ne se passent jamais, mais alors jamais comme on pense qu’elles vont se passer).

Enfin bref.

À cette époque, je multipliais les blogs comme des petits pains pour les supprimer ensuite cruellement au gré de mes états d’âme. Je me rends compte aujourd’hui que j’avais bien de la chance de pouvoir le faire, d’avoir ce luxe de tenir encore quelques ficelles, fussent-ce celles de mes blogs.

Et puis ensuite il y a eu mes petits-enfants. Je veux dire, l’éloignement imposé de mes petits-enfants, même si j’ai plutôt envie d’écrire, la cassure, l’arrachage, l’amputage, et tout des mots merveilleux comme ça.

J’essaie de ne pas trop y penser. Ça ne sert à rien d’y penser, ça n’y changera rien, juste ça fait un mal de chien et c’est tout. Alors je le mets de côté. J’essaie. Évidemment, chez moi ya des traces de leurs traces partout, alors j’ai des images fugitives qui me traversent la tête. Par exemple quant on était partis à la mer rien que nous, ma fille et moi et les trois, quelques jours à St Brieuc. Mon gendre, ça le gonflait de sortir avec les enfants, alors il était bien content que je prenne son relais. Toutes les virées qu’on a faites ensemble, et puis toutes les vacances scolaires, et puis tous les week-ends, ils étaient à la maison, au début les deux aînés, mais comme ils étaient encore petits je les faisais dormir dans ma chambre, leur petit lit de bébé de chaque côté de mon lit si bien qu’on ne pouvait plus bouger de la pièce autrement qu’en marchant sur les lits. Et puis après les trois avec leur mère... Et puis quant ils venaient dans le lit à côté de moi au petit matin, et que je leur racontais les histoires que j’écrivais exprès pour eux, et puis et puis …

Oui or donc, mes petits, mes petitous, mes bouts de garçons, mes amours, oui, voilà, je ne les vois plus, je les ai perdus. Parce que forcément, eux ils se protègent, c’est normal. Ils ne vont pas prendre le risque de briser l’équilibre qu’ils semblent avoir trouvé maintenant en s’investissant dans un truc dangereux pour eux : la relation à leur grand-mère, persona non grata pour leur père. Alors ils ne me parlent plus, se méfient, ils ont peur .. Ils se blindent.

Merci la vie pour cette belle et grande première leçon de détachement. Chapeau bas, jamais j’aurai pensé à ça toute seule, et heureusement d’ailleurs car je me serais flinguée tout de suite.

Vous allez me dire, ça aurait pu se passer autrement. Des mecs bien, ça existe, des mecs qui prennent soin de la femme qui les quitte et des enfants qu’ils ont eu ensemble, des mecs qui ne pensent pas qu’à eux et leur pauvre petit orgueil blessé. (Jef, je t’aime. Je t’aime pour tout le mal que tu n’as pas fait à ton ex ni à tes enfants. Fin de la parenthèse.)

Alors ensuite, il y a eu mon fils. Du jour au lendemain et à trois cent cinquante kilomètres !!

OK, c’est dans l’ordre des choses que les enfants quittent le nid, le fruit se détache de l’arbre et le ver du fruit. Mais bon, ya se détacher et se détacher, B de M !!

Le positif de l’histoire, c’est que ses enfants à lui ne risquent pas de me manquer un jour, vu ce que j’aurai l’occasion de les voir!!!!

Me revient mon propre départ de chez mes parents… Brutal et sans préavis, à ma majorité, qui venait de passer à 18 ans. C’était en avril. En juin de la même année j’étais mariée !!!!! Maman, toi qui disais toujours que tout se paie un jour, est-ce que tu crois que c’est ça que je paie? 

Jamais deux sans trois, la grande se barre à neuf cent kilomètres, et à l’opposé de son frère, sinon c’est pas drôle.

Bon allez, je vais pas faire ma rabat-oij. C’est ça qu’on veut tous, hein, que nos enfants soient bien, qu’ils vivent leur vie, qu’ils se sentent libres !! Mes mômes se sentent libres, pas de problème!!! On peut même dire qu'ils sont super bien structurés !!!  Dire que j'ai toujours cru avoir tout raté, surtout leur éducation !!! Bah finalement non, c’est super réussi, et en plus je chemine sur la voie du détachement ! Que demande le peuple ?

Mais quand même, dites … Est-ce que je peux pleurer cinq minutes sur votre épaule? Hein ? Juste cinq minutes ? Cinq toutes petites minutes ??

17 janvier 2015

Comment ça s'appelle?

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Atténuées, domptées, les choses prennent leur juste place autour de moi, et moi au centre de tout, et tout au centre de moi, assise, seule, complètement vide, complètement libre. J’ai le vertige, une sensation rare et fugace de vertige, presque jouissive. Cela m’arrive quand le côté lourd de ma vie ne m’inquiète plus mais me plonge dans une sorte d’euphorie, une brève béatitude.

Comment ça s’appelle, quand toutes les choses se fondent en vous, quand se fait entendre la musique du vent, le bruissement d’ailes des mouettes et que d’un coup, vous n’avez plus peur ?

Comment ça s’appelle, quand votre corps rejoint votre esprit, quand votre esprit rejoint votre corps, et que c’est impalpable, et que vous acceptez enfin tout ce qui se présente à vous?

Comment ça s’appelle, ce calme, ce besoin d’ouvrir son cœur comme on ouvre une porte, comment ça s’appelle ?

Je jure que je ne prends aucune substance illicite!! LOL

17 janvier 2015

Un ♥ qui bat

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(copine) Derrière mon opulente poitrine y a un coeur qui bat...

(elle) Pfftt, moi aussi derrière mes p'tits seins j'ai un coeur qui bat!

 

Ne plus rien ressentir... Ce que ça doit être chouette.........

16 janvier 2015

Le bruit de la mer

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La mer bat ses vagues sur les blocs inégaux des rochers et son bruit recouvre tout. On dirait que le bruit de la mer est l'enveloppe qui contient tout le reste, les couleurs et les odeurs. Si on la regarde longuement, on finit par croire que ce bruit, on le voit.

 

15 janvier 2015

Si elle avait su

Après quelques semaines de flirt (flirt : mot désuet indiquant que l’on prend son temps), Jerrie se décida enfin à inviter Tom chez elle. Elle mit du temps à se préparer et l’accueillit le cœur battant.

Ils discutèrent de tout et de rien, puis il la prit dans ses bras. Elle se laissa bercer doucement. Ça faisait si longtemps que ça ne lui était pas arrivé qu’elle avait même oublié la sensation que ça provoquait, la chaleur qui doucement envahit le corps, la détente progressive tandis que Tom lui caressait la nuque et faisait glisser sa main dans son dos. Elle frissonnait de plaisir. Il embrassa ses cheveux, respira son odeur vanillée et la berça encore. Elle s’accrochait à lui comme une noyée. Elle se sentait si bien qu’elle avait envie que ça ne s’arrête jamais.

Il sentit tout ce qui se passait de complexe en elle, toutes les luttes qu’elle menait pour ne pas s’abandonner davantage, et il la serra plus fort.

- Je suis là… je suis là…"

Il avait une voix très grave, et la gravité de cette voix lui fit comme une rassurance. Elle voulut s’y installer, se recroqueviller dedans et ne plus bouger. Il prit son visage entre ses mains et plongea son regard dans le sien. Une douce chaleur les envahit. Tom l’embrassa longuement, et elle se laissa faire, surprise de retrouver les lointaines sensations de l’époque où, adolescent, on ne fait que s’embrasser et c’est si bon, si complet, si suffisant. Là encore Jerrie n’avait pas envie que ça s’arrête.

Tom allongea Jerrie sur le lit. Elle eut peur qu’il veuille la déshabiller et elle se crispa. Tom le sentit immédiatement, mais ce n’était pas un homme pressé, il aimait la lenteur. Il passa ses mains délicatement sur son corps, par-dessus la robe, et elle se détendit progressivement.

Il lui massa doucement la tête, et elle eut l’impression que ses pensées tourbillonnantes s’apaisaient.  

Tom prenait son temps. C’est un privilège de l’âge. Ça faisait bien longtemps que l’acte sexuel n’était plus pour lui la simple décharge d’une tension, à gigoter dans le seul but de jouir. Non, c’était une véritable communion avec l’autre, et cette communion était en train de se préparer.

Chaque baiser de Tom, chacune de ses caresses apaisaient Jerrie. Jamais elle n’aurait pensé qu’il était possible de se sentir aussi bien. Elle flottait dans un cocon de douceur. Elle en avait les larmes aux yeux.

Tom, attentif, lui parlait de sa belle voix grave. Il la caressait, la massait, l’embrassait. Jerrie était enveloppée d’un amour si grand qu’elle en avait le souffle coupé.

Elle avait l’impression que sa peau qui, avant, était encombrante, sèche, lourde, voulait se décoller comme pour s’envoler. Elle découvrait soudain que son corps était sacré, qu’il était son allié, qu’il pouvait lui procurer un plaisir infini. Elle n’en revenait pas.

Ils passèrent la soirée et la nuit ainsi, l’un contre l’autre, à se toucher, à se sentir, à se parler, à rire ensemble et même, à la grande surprise de Jerrie, à avoir du plaisir ensemble. C’était la toute première fois que ça lui arrivait, et soudain elle comprit pourquoi Julia avait parlé de feu d’artifice. Soudain, la peau flétrie, les douleurs, les cheveux blancs, tout cela n’avait plus aucune importance.

Si elle avait su ... Si elle avait su !!!!

***

Les mots de Jerrie lorsqu’elle pense à Tom.

<< Quand Tom caresse ma vieille peau, elle rajeunit. Le matin, je me réveille en pensant à lui et il y a de la rosée à l’intérieur de moi. Je pensais que mes terres ne donneraient plus jamais de fleurs, et grâce à lui je les découvre arables. Il a la main verte, ses caresses sont des graines qu’il plante profondément dans ma terre, des graines magiques qui poussent immédiatement. Mon cœur est devenu un jardin multicolore. Maintenant, il y a des fleurs à la place des ronces, des buissons à la place des orties, des mûres à la place des murs. Il y a du basilic, de la menthe, de la coriandre, des cerisiers du Japon, des roses de Bulgarie, des tulipes de Hollande. Je refleuris de partout, c’est incroyable. Jamais je n’aurais cru qu’une chose pareille pourrait m’arriver. Je me croyais si vieille, si moche et insignifiante. Comment fait Tom à lui tout seul pour me rendre aussi heureuse ?

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