Canalblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
"Cent" blog fixe
28 septembre 2015

Rainbow

DSCN2039

Bonjour mes amis,

finalement, c'est avec mon fils que j'ai vu le film qui me tentait, avec Benoit Poelvoorde. Vous allez m'dire, pour un qui habite en province (je parle de mon fils, pas de Benoit Poelvoorde), il est bien souvent en Île-de-France!

Ce n'est pas faux. En même temps que voulez-vous, quand on a une mère aussi merveilleuse que moi....rigoler

Hm, bref!

Le film n'est pas "drôle" à proprement parler mais plutôt émouvant. C'est en tout cas mon avis, et je suis généralement assez d'accord avec mon opinion. J'ai beaucoup aimé, mes enfants aussi!

J'en profite pour vous montrer le gâteau confectionné pour l'anniv de ma grande par Gazelle, la copine de mon fils:

20150926_202537

20150926_204500

Hein qu'il est magnifiquement magnifique! Et bon en plus! (Et je ne vous dis pas le travail de patience que c'est, un truc pour moi, ça encore!)

20150926_204443

Cette merveille porte le même nom que le bateau croisé hier sur la Seine (ben oui, puisque là en l'occurrence on était en fin d'Oise):

DSCN2075

 Logique ;-)

D'ailleurs, à propos de Seine, avez-vous déjà vu une chapelle sur l'eau? (encore que je me demande si je ne vous l'ai pas déjà montrée..)

DSCN2081

DSCN2084

DSCN2086

DSCN2080

Mes amis, je vous souhaite une belle semaine!

fleurs

 

Publicité
Publicité
25 septembre 2015

Sa petite patte

Lorsque ma grande s’est séparée de son compagnon, elle voulait adopter un deuxième chat pour que le premier, Droopy alias Doudou, se sente moins seul pendant qu’elle était au travail.

Quelqu‘un lui ayant parlé de Caliméro qui était dans un refuge, ma fille se pointe là-bas dans l’idée de l’adopter. Une fois sur place, elle voit une petite chatte toute seule dans une cage. À chaque fois qu'elle passait devant, la chattonne glissait sa petite patte entre les barreaux comme pour essayer de l’attraper... Ma fille a fini par ouvrir la cage pour la prendre dans ses bras... Alors la petite chatte est montée sur son épaule, s’est blottie dans son cou et n’a plus bougé...

C’était mort : Caliméro (qui pour le coup portait bien son nom) a dû faire craquer quelqu'un d'autre parce que c'est avec....

Gaia (2)

Doudette (Gaïa) que ma fille est revenue!

24 septembre 2015

Avec un rire et avec une larme

Il était une fois une petite fille. Elle avait, je ne sais pas, moi... Deux-trois ans. Elle jouait tranquillement dans son coin, sans faire de bruit, avec des pinces à linge qui devenaient tantôt des bonshommes (elle leur flanquait sur le crâne un bouchon de vin Kiravi en guise de chapeau), tantôt des bateaux.. De ces bateaux dont elle rêvait déjà qu’ils l’emmènent loin…

Il faisait chaud dans la pièce, qui était en fait l'arrière-boutique où travaillait sa grand-mère, teinturière de son état et qui repassait vingt-deux heures sur vingt-quatre, comme elle disait....

À l'étage, la maman travaillait aussi. Elle confectionnait des petits objets en cuir, c'était son métier, elle était gainière. Comme elle était payée à la pièce, il lui fallait donc en confectionner le plus grand nombre possible, pendant que sa deuxième fillette, un poupon tout en blondeur et en rondeurs, attendait plus ou moins sagement dans le berceau.

La petite fille se sentait seule. Sauf qu’elle ne savait pas que c’était de la solitude. Il y avait bien Dominique, le fils de l’ouvrière de la grand-mère. Il venait de temps en temps, mais c’était un "grand" et ils n’avaient pas grand-chose à partager, même si quelques années plus tard c’est lui qui l’initierait au fameux jeu du Cochon !

Mais pour l’instant, la petite fille jouait seule avec ses pinces à linge. Elle aimait beaucoup sa solitude. C’était une forme de liberté.

Parfois, elle se glissait jusqu’à la chambre que ses grands-parents cédaient à la maman pour qu’elle y dorme avec les petites, le papa étant à la guerre.

Dans cette chambre, sur le jeté de lit rose, il y avait quelque chose de particulier : assise sur le lit, immobile et majestueuse, se tenait une poupée de porcelaine.

Cette poupée fascinait la petite fille. Elle avait de grands yeux clairs, des boucles blondes qui ondulaient sur ses épaules et dans son dos. Elle était belle cette poupée, incroyablement belle. On aurait dit une princesse. Ou une fée.

La petite fille se mit à rêver d’elle. Toute éveillée, veux-je dire. Elle lui fabriquait une vie. De douce fée, la poupée s’était mise à devenir rebelle.

Quelques temps plus tard, ses parents emménagèrent dans leur propre logement. La poupée, qui était toujours dans les rêves de la petite fille, avait elle aussi déménagé : elle s’était enfuie du château où elle était née et habitait maintenant une cabane qu’elle avait construite elle-même (un peu comme dans l’histoire des Trois Petits Cochons), et qu’elle aménageait au gré de ce qu’offrait la Nature (elle se prenait pour Ayla* sans le savoir).

Car avec le nouveau logement étaient venus les premiers coups, les premières larmes. Ce n’était pas grave, parce qu’Ayla était à ses côtés le soir, lorsque la petite fille s’endormait avec son gros chagrin. Elle ne la quittait jamais.

Avec le nouveau logement étaient venus aussi les premières joies, les premiers rires, les premiers voyages en Italie. Car la vie, ce n’est jamais tout blanc ou tout noir. La vie, c’est un sentiment si fort, si grand, si serein, qu’il est impossible de l’exprimer avec des mots. La petite fille essayait bien, mais elle n’y parvenait pas. Elle ne pouvait que ressentir, se laisser remplir par ce sentiment d'élation qui donnait à sa poitrine l'envie d'exploser. Et sa peau se couvrait de frissons, tant être en vie la rendait heureuse.

Plus tard, bien plus tard, la petite fille devenue grande allait enfin croiser ces mots qu’elle-même n’avait pas su trouver :

<< Lorsque le premier convoi est passé entre nos mains, nous avons cru un moment ne plus pouvoir jamais rire ou être gai, nous nous sommes sentis changés en d’autres êtres, soudain vieillis, étrangers à toutes nos anciennes amitiés.

Mais ensuite, lorsqu’on revient parmi les hommes, il y a de la vie et la vie est toujours là dans ses innombrables nuances, avec un rire et une larme." **

 

B N

 

 

* Ayla: héroïne de la saga préhistorique "Les Enfants de la Terre"

** Etty Hillesum, Lettres de Westerbork.

22 septembre 2015

Le grand blond à la Terreur noire

1- Histoire de Rollon (suite et fin).

 

Il était une fois un beau Viking haut de 2 mètres et large de 140 kgs, qui répondait au doux nom de Rollon. Enfin, Rollon, c’est son nom francisé, car dans son lointain pays scandinave, il s’appelait Hrólfr, qui pourrait se traduire par "le marcheur", vu qu’il était si grand qu’aucune monture ne pouvait le porter et que par conséquent il se déplaçait en marchant.

Or donc, à force de multiplier les raids, Rollon et sa bande de Vikings n’arrivaient plus à soutirer quoi que ce soit des bords de Seine épuisés par les pillages et les tributs (Danegeld dans le texte) qu’ils passaient leur temps à réclamer aux villageois. Ils se mirent donc à exploiter directement le pays, à le coloniser et à le contrôler. Et quand je dis "le pays", je ne parle pas uniquement de la région qui aujourd’hui porte leur nom. Car les grands blonds à la Terreur noire ne limitaient pas leurs exactions aux rivages de la Mer du Nord et de la Manche, ils daignaient pousser le snekkar jusqu’en Atlantique, longeant le littoral ibérique et se répandant en Méditerranée, de l’Espagne à la Toscane, en passant par la Provence.

3

Devant leurs assauts répétés, la population avait fui la Neustrie en laissant veau, vache et enfants. Le pillage viking était en effet systématique et succédait aux razzias saisonnières. C’est comme ça que Rollon se retrouva un beau jour maître de la région de Rouen, c’est-à-dire un peu trop près du cœur du royaume franc, ce qui ne manqua pas de déstabiliser le roi de France Charles le Simple, petit-fils de Charles le Chauve [contrairement à ce que l’on pourrait supposer, Charles le Simple n’était pas un benêt mais un homme au jugement loyal et droit, simplex en latin signifiant le Sincère].

Or, en 911, des princes du royaume franc mirent en déroute l’armée de Rollon devant Chartres. Ce fut le moment idéal pour suggérer à Rollon et à sa bande d’en finir avec leur manie de tout brûler et de tout détruire. La proposition ne pouvait pas mieux tomber, les Normands commençant à fatiguer de devoir envahir et envahir sans arrêt. C’est vrai, quoi. Ils n’avaient pas que ça à faire, non plus…

Le marché proposé par Charles le Simple, retenu par les historiens sous le nom de Traité de St-Clair-sur-Epte, était le suivant : le roi de France confiait aux Normands la défense des territoires entre l’Epte et la mer, qui deviendraient plus tard le duché de Normandie. En retour, les Normands devaient prêter fidélité au roi et tous se faire baptiser.

ob_6fcbe3217fffc526cf10e8ae53d420e4_gif6

Rollon accepta et, à la suite de sa conversion au Christianisme, prit le nom de Robert. Toute sa bande se fit aussi baptiser.

 bapt 2

Il faut bien reconnaître que Rollon, pardon : Robert, était un homme de parole : les Normands ne revinrent jamais au paganisme. Rollon arrêta les attaques contre les terres du roi Charles le Simple et empêcha même d’autres flottes vikings de remonter la Seine pour piller.

Quant au serment de fidélité, il se déroula de la manière suivante :

Les comtes [2] se rassemblèrent autour du roi qui attendait sous une immense tente sur les bords de l’Epte, à St Clair, dans l’actuel Val d’Oise. Les Normands entrèrent avec à leur tête Rollon qui s’approcha du roi Charles le Simple assis sur son trône.

Selon l’usage, Rollon devait s’agenouiller et baiser le pied royal. Refusant ce geste de soumission, il demanda à un de ses hommes de le faire à sa place, mais ce dernier ne se trouva guère plus enclin à se prosterner. Alors Rollon saisit le pied du roi pour le porter à ses lèvres en signe d’allégeance (le chef viking mesurait deux mètres, je rappelle…).

Ce qui devait arriver arriva, le roi partit à la renverse avec son trône, et c’est un roi hilare, empêtré dans sa tunique, qui se releva tant bien que mal tandis que tout le monde avait sorti son épée. Mais le rire du roi gagna toute l’assemblée. Finis les raids vikings !

Rollon profita des bonnes dispositions du roi de France pour demander la main de sa fille Gisèle, après quoi, transporté d’amour, il déploya un zèle considérable pour relever les abbayes qu’il s’était donné tant de mal à mettre en ruines, il rebâtit les villages, agrandit son comté malgré l’hostilité de ses puissants voisins (notamment le comte de Flandre) et d’autres bandes vikings à l’intérieur même de la Normandie.

C’est de cette époque que datent les noms en -beuf (du norrois bud qui signifie demeure) : Elbeuf, Quilbeuf ; les noms en -fleur (de flodh, signifiant baie) : Harfleur, Honfleur (horn-flodh = embouchure du tournant) ; le nom Dieppe, de diup, profond ; Houlgate, de gate, rue, etc.

La Normandie vivait enfin en paix, on disait que les charrues pouvaient dormir dans les champs. On disait aussi que Rollon avait attaché un anneau d’or à un arbre de la forêt de Roumare en mettant au défi les voleurs de venir le dérober !

Ici s’achève l’histoire de Rollon, l’aventurier scandinave qui n’avait pas froid aux yeux.

Voilà. J'espère que ça vous a plu, et je vous dis à bientôt pour la suite!!

 festin

N.B. Par simplification, les historiens présentent Rollon comme le premier d’une dynastie prestigieuse, celle des ducs de Normandie. En réalité, il n’a jamais porté ce titre. Il était comte de Rouen ou comte des Normands (ou encore jarl, qui veut dire prince en vieux norrois). En fait, le premier duc de Normandie fut son arrière-petit-fils, Richard II (grand-père de Guillaume le Conquérant).

***

[2] Au Xe siècle, la France - plus exactement ce qui deviendra la France -, démembrée sous le gouvernement des descendants de Charlemagne, ne s’étend à l’Est que jusqu’au Rhône, à la Saône et à la Meuse. Et encore, le pouvoir royal n’est que nominal, et tient en un mot : Paris, qui est alors une bourgade occupant l’Île de la Cité : quelques églises, le palais de l’évêque, celui du roi (sur l’emplacement de l’actuel Palais de Justice), un marché, des ruelles. Deux ponts relient l’île aux deux rives. Avec Paris et ses environs, le roi dispose d’une petite langue de terre qui va de Soissons à la Loire. Tout petit, le domaine royal, tout petit : une vingtaine d’évêchés, des seigneuries, le tout couvrant de façon discontinue le bassin parisien !

Du reste, on ne parle pas encore de royaume de France mais de Francie occidentale (les deux demi-frères de Charles ont, l’un, Lothaire 1er, la Lotharingie (qui va de Rome à Amsterdam en passant par Lyon, autrement dit c’est n’importe quoi), et l’autre, Louis le Germanique, hérite de l’Allemagne (logique)).

Du désordre même qui règne dans le pays va naître un ordre nouveau : la féodalité. Les paysans, sans défense devant les bandes armées qui désolent le pays, se regroupent autour d’un propriétaire plus riche et plus fort. Ils s’engagent à le servir et lui à les protéger. Le pacte féodal entre le seigneur et ses vassaux est né : à genoux, sans armes, le vassal se reconnaît l’homme d’un autre, son obligé. Le seigneur va désormais défendre son vassal, élever ses fils, marier ses filles.

hommage

Ainsi, dans toute la Francie, on se met à élever des châteaux, environnés d’épaisses murailles et flanqués de tours afin de résister aux assauts. Dès que le guetteur posté sur la plus haute tour discerne au loin un danger, il souffle dans sa trompette et aussitôt, le paysan quitte son champ, rassemble sa famille, ses bestiaux et monte se mettre à l’abri dans le château.

Ces seigneurs isolés se groupent à leur tour sous la protection de seigneurs plus puissants, les barons qu’ils prennent pour suzerains. On remonte ainsi aux comtes, aux ducs, et comme cela jusqu’au roi qui est le suzerain de tout le monde même si personne ne l’écoute... Les seigneurs en effet passent leur temps à n’en faire qu’à leur tête et à se battre entre eux. Ils ne connaissent qu’une loi : celle de la guerre.

Et pourtant ! Et pourtant, ces comtes, barons, ducs, grands mangeurs, grands buveurs, grands chasseurs et grands batailleurs devant l’Éternel, deviennent tout tendres et tout craintifs dès lors qu’on évoque le "benoît Seigneur Jésus-Christ" et la "gente Dame Marie"…

 

baptise

 

21 septembre 2015

L'écume des lèvres

Bonjour mes amis,

voici le début du petit topo que je suis en train d'écrire sur Guillaume le Conquérant. J'ai commencé par le commencement, c'est-à-dire celui par qui tout est arrivé...

Si vous voulez bien vous donner la peine..

 ***


 
1- Rollon, le quadrisaïeul de Guillaume

Nous sommes au IXe siècle, et tout pourrait aller pour le mieux dans le meilleur des mondes si le Danemark était un véritable royaume. Au lieu de cela, les clans de l’élite guerrière s’affrontent pour accéder au trône, ce qui oblige de nombreux aristocrates scandinaves à monter des expéditions en Occident pour leur permettre de démontrer leur bravoure et leur capacité de commandement (et accessoirement, de s’enrichir en pillant tout sur leur passage). La France à ce moment-là ne ressemble pas du tout à ce qu’elle est, et encore moins à ce qu’elle était avant la mort de Charlemagne le 28 janvier 814 : un empire immense, englobant quasiment toute l’Europe actuelle, que ses trois petits-fils se partagent entre eux à peine leur aïeul passé de vie à trépas, entraînant la dislocation du vaste empire de leur grand-père. C’est à ce moment-là seulement que la Gaule prend le nom de France, et son premier roi est Charles le Chauve [1].

Pour en revenir à nos Vikings, un jour donc (bien après Charlemagne à qui personne n’osait s’attaquer), des villageois francs aperçoivent sur la mer un drakkar qui file sur eux à toute allure. En moins de temps qu’il n’en faut pour l’écrire, ceux qu’on appelait encore les Vikings accostent sur la rive, non pas armés de haches, comme on a voulu le faire croire (celles-ci n’étant utilisées que par les pauvres, et pour couper le bois), mais de longues épées à double tranchant à qui ils donnent un petit nom mignon comme "Mord-la-jambe" ou "Garde d’or". Ces épées tout comme leurs autres armes (lance, javelot) sont pour eux des armes d’Odin (le Zeus des Scandinaves) : elles touchent toujours leur cible.

5

ob_7a8938_vikings-history-channel-serie-35

Ceci dit, leurs armes c’était pour le décorum on va dire, parce qu’avec leur 1m72 (au bas mot) grâce à un régime hyper-protéiné, contre 1m60 chez leurs adversaires, ils excellent au corps à corps, et n’ont pas franchement besoin de leurs épées.

Ainsi, pour la première fois, l’ennemi ne vient pas à pied mais de la terrifiante mer, filant en silence sur des drakkars longs de vingt à quarante mètres et armé jusqu’aux dents. Pour la première fois, les envahisseurs ne sont pas des hommes avançant lentement vers leur destinée avec leur bétail, leurs enfants, leurs femmes et leurs lourds chariots, mais des bêtes féroces tapies dans les zones marécageuses attendant le meilleur moment pour semer le désespoir dans des attaques terrifiantes visant Dieu, ses serviteurs et ses maisons. Car les Vikings cultivent l’art de se rendre positivement effrayants : non seulement ils sont immenses, leur épaisse chevelure volant au vent, mais ils surgissent par surprise, dans un silence absolu, et seulement alors, s’abattent sur leurs proies avec des bruits terrifiants, agitant leur carquois, poussant des cris de bête, dont ils portent d’ailleurs la peau (des peaux d’ours) sur leur beau corps nu, atteignant ainsi un stade de folie furieuse à rouler des yeux et à mordre les boucliers de leurs adversaires, l’écume au bord des lèvres.

ob_20c9c917a3e5bb481859cb0442a665e2_gif11

Les Francs, des gens extrêmement civilisés comme l’on sait, sont immédiatement totalement terrifiés. Il faut dire qu’avec un souverain aussi religieux que Charlemagne, comment auraient-ils pu être préparés à ce genre de truc de ouf ? Charlemagne en effet, convaincu qu’il était que Dieu lui avait confié la tâche d’évangéliser tous les barbares de France et de Pétaouchnok, avait, avec ses Francs, décapité en 782 quatre mille cinq cent gens du nord qui ont dans les yeux le bleu qui manque à leur décor, et déporté 12000 de leurs femmes et enfants qui refusaient le baptême.

Comme nous le rapporte un témoin de l’époque : "Missoum par échangeoum culturoum, paroloum et époum" ("La Mission par échanges culturels, puis par la parole, puis par l’épée").

3Vikings

Cela avait super contrarié Godfred, le roi viking de l’époque, et c’est comme ça que lui et sa horde avaient un jour décidé d’aller revoir ma Normandie.

Pendant que ces événements fâcheux avaient lieu dans cette partie de Gaule franque qu’on appelait la Basse-Neustrie, les femmes vikings, comme d’habitude, se tapaient tout le boulot, enfin les concubines, parce que pour ce qui était de la femme en chef, elle avait une place privilégiée.

Que je vous narre la chose par le menu : en fait, pour nos ancêtres les Vikings, il n’y avait que deux saisons : l’été et l’hiver. L’été, on allait guerroyer et jouer à la bataille navale, mais quand l’hiver arrivait, que les récoltes étaient rentrées, le foin coupé, le poisson séché et la bière brassée, les hommes commençaient à se languir et c’est comme ça qu’ils eurent l’idée de se fiancer pour occuper leurs longues soirées d’hiver. Le mariage avait lieu l’année suivante, enfin l’hiver suivant, pour les mêmes raisons qu’expliquées ci-dessus. Il y avait la cérémonie du bain de la mariée, avec les demoiselles d’honneur, après que les cheveux de la future eussent été relevés et attachés avec un ruban ou un bijou. Ensuite, toute parée elle attachait à sa ceinture les clés de la maison et du coffre car c’est cette première épouse qui devenait la Húsfreyja : la Maîtresse de Maison.

Muni du marteau de Thor, le chef de clan présidait la cérémonie en appelant sur les époux le bonheur et la paix par une offrande à Freya, la déesse de l’Amour et de la Sensualité, et à son frère jumeau Freyr, le dieu de la Vie, du Plaisir et de la Fertilité. S’ensuivait un joyeux banquet, convivial en diable, pendant lequel on se jurait de ne pas tenir compte des obscén propos qui seraient échangés une fois que l’on serait bien ivre. Des toasts étaient portés aux dieux et aux grands Ancêtres, et ces ripailles se reproduisaient hiver après hiver, puisque les Vikings avaient la bonne idée d’être polygames.

C’est pour ça que, comme les hommes s’en allaient tout l’été, la húsfreyja, contrairement aux femmes franques et romaines, jouissait d’un prestige évident, puisque c’était elle la chef dès que son époux avait le dos tourné. Elle faisait par exemple broder par les concubines les belles aubes blanches que les Francs refilaient aux Vikings qui acceptaient de se faire baptiser (il y en a même qui se faisaient baptiser plusieurs fois pour en avoir plein et comme ça elles en faisaient des belles tenues de fête). Il faut dire qu’il y avait déjà tellement de dieux dans leur Panthéon, alors un de plus, un de moins .. Ceci étant, ça a commencé à être vraiment intéressant pour eux lorsque, en échange du baptême, ils ont reçu non pas une vulgaire robe pour les femmes de leur harem mais le territoire qui allait devenir la Normandie, étymologiquement le pays (-ie) des gens du nord (Normand-). 

ob_26abe7677587b042fb3ca10fd7ac48cb_gif12

Si vous le voulez bien, la prochaine fois je vous raconte comment les choses se sont passées...

 

[1] Charles le Chauve (823-877), petit-fils de Charlemagne, roi franc de la dynastie des Carolingiens. Il doit son surnom au fait qu'il s’était fait raser le crâne lors d'une cérémonie religieuse en signe de soumission à l'église, vu que les cheveux longs chez les Francs était un signe de pouvoir absolu.

 

Publicité
Publicité
20 septembre 2015

Que le grand vent pousse

Bonjour mes amis,

comment allez-vous en ce dimanche ensoleillé?

Hier, petite promenade avec ma fille et les garçons d'icelle.

DSCN1326

L'avantage avec les couleurs catalanes, c'est que même au sein d'une masse d'enfants, les gamins en jaune et rouge pétants on les repère de loin! (Le mois dernier ma fille a emmené ses enfants dans une région où on crève de chaud, ce qui fait qu'ils sont revenus avec les couleurs du foot local)(personne n'est parfait).

DSCN1809

À part ça, figurez-vous que le cadet m'a promue ACSP (Appreneuse en Chef de Ses Poésies). Pourquoi? Je n'en ai aucune idée. Toujours est-il qu'à chacune de ses récitations, il m'amène son cahier pour que je la lui fasse apprendre.

Hier c'était

Une feuille rousse
que le grand vent pousse
dans le ciel gris-bleu,
l'arbre nu qui tremble
et dans le bois semble
un homme frileux,

DSCN1844

Après moins de cinq minutes de répétages mamyesques, l'aîné la connaissait par coeur et nous la faisait version rap (ce qui a son charme). 

 FSCN1898

Mes amis, je vous souhaite un beau dimanche!

(¯`v´¯)
`·.¸.·´

☻/
/▌
/ \

 

14 septembre 2015

Ennuyeux comme la pluie

Hier, on s'est payé une toile, avec ma fille. En fait, on voulait aller voir "Une famille à louer", avec Benoit Poelvoorde que j'aime beaucoup, mais il y avait une telle file (et si peu de temps avant le début du film) qu'on s'est rabattues sur n'importe quoi, à savoir "Jamais entre amis", qui s'est révélé être vraiment n'importe quoi, en tout cas à notre goût! C'est classé dans les comédies romantiques, et les critiques disent qu'il est drôle. Je peux vous assurer que dans la salle, il n'y a pas eu un seul rire, et si on me demande mon avis sur ce film, il tient en un mot: FUYEZ!

Alors, l'histoire : une nana addict d'un mec, addict lui-même de l'addiction qu'elle a de lui mais en épouse une autre. L'autre en question enceinte jusqu'aux yeux qui perd les eaux au moment où son mari se prend un pain en pleine poire parce que son passé le rattrape. La nana addict du mec qui s'en fout a un ami, ils ont envie l'un de l'autre mais ne couchent pas ensemble (chabadabada) parce qu'ils sont amis! Ils préfèrent coucher avec d'autres qui ne leur ont rien fait, et qui du coup se révèlent être des deuxièmes choix!

Vraiment n'importe quoi!!!!!!! 

Bon ben tant pis, hein.

En guise d'illustration, je vous mets le compagnon de ma fille:

DSCN1323

lui, au moins, il sait ce qu'il veut!! Qu'on lui donne à manger quand il a faim et qu'on ne lui squatte ni son canap' ni sa couette!

DSCN1324

DSCN1325

13 septembre 2015

Où sont les femmes?

Hier, ma soeurette et moi devisions gaiement du grave sujet des choses qu'on garde (moi) et de celles qu'on jette (elle), parce qu'elle est lasse de "traîner depuis mathusalème, heu je ne sais même pas si ça s'écrit comme ça ".

Ben je t'informe, soeur, que non, ça ne s'écrit pas comme ça, et qu'en plus, ça ne se dit pas comme ça non plus. Mathusalem étant une personne, patriarche de son état, tu pouvais dire "Beau comme Mathusalem", "Vieux comme Mathusalem", "Connu comme Mathusalem", mais pas "traîner depuis mathusalème".

Ce n'est pas avec nos parents qu'on risquait d'entendre parler de Mathusalem. Ma mère, qui avait fait sa communion "sous les bombes" comme elle disait, n'était pas très pieuse, quant à mon père et sa famille de communistes, il estimait que c'était du temps perdu, conclusion on n'a pas été élevées dans la religion. Chose que je déplorais grandement, car j'étais très attirée par les scènes de Q bribes d'histoires que me narraient mes copines qui allaient au caté. J'ai fini par le lire, l'Ancien Testament: quand je me suis lancée dans ma généalogie! Lesdites amies m'ayant assuré qu'Eve était notre mère à tous, je me disais avec une logique à l'épreuve des balles que j'allais pouvoir remonter jusqu'à elle! Enfin plutôt, descendre depuis elle!

Mais bref. Revenons à notre Mathusalem. Neuf cent soixante-neuf ans. Neuf cent soixante-neuf ans, qu'il a vécu, le brave homme. Il était de la lignée de Seth, vous savez, le dernier fils d'Adam, qui lui-même accusait la bagatelle de cent trente-ans quand il l'a conçu. Purée, vous imaginez les filles? Quelle santé !!!!! Alors que de nos jours, les hommes, à partir d'un certain âge... Mais je m'égare!

Vous vous voyez à une de leurs fêtes de famille? Adam était encore vivant quand Mathusalem est né, vu que lui est mort à 874 ans (encore que son âge compte pour du beurre : il est "né" adulte! Oui, d'ailleurs, quel âge avait-il à sa naissance? Vingt ans, trente? Quarante?? À quel âge peut-on estimer qu'un homme est un homme? Si on me demandait mon avis je dirais trente-cinq. Avant, il faut tout leur apprendre. Après, il faut tout leur faire!).

Et leurs femmes? Hein? Il leur fallait bien des femmes pour engendrer toute leur progéniture! On n'en parle nulle part, dans la Bible, sauf de celles qui ne pouvaient pas avoir d'enfants! Avaient-elles aussi neuf cents ans? Je ne crois pas. Rappelez-vous l'histoire de Sarah, et du chagrin qu'elle avait de se croire incapable de procréer à cause de son grand âge (qui était un pipi d'oiseau à côté de celui de Mathusalem, mais bref). Doit-on en conclure qu'en ces temps anciens les hommes (tous des vieux schnocks) ne s'envoy partageaient la couche que de nymphettes?

Je suis perplexe!

mer3333333

12 septembre 2015

Pour changer un peu

Bonjour mes amis,

j'espère que vous vous portez bien en ce début de week-end. Comment s'annonce-t-il?

Certains d'entre vous vont peut-être aller à la fête de l'Huma... Ne serait-ce que pour les concerts, c'est ce que j'ai fait longtemps, maintenant, bof! Je préfère aller nager!

D'ailleurs je vais vous mettre quelques photos de ma chère piscine, pour changer un peu!!! Surtout maintenant qu'elle est toute belle et toute neuve, c'est trop le pied, dommage qu'ils n'ont pas prévu des appartements sur place, LOL!

Je vous souhaite une belle journée!

P1050353

P1050357

P1050524

P1050526

P1050538

sans la tête, alouette!

P1050549

sans le tronc!

P1050558

P1050562

P1050585

photo prise depuis le "petit bassin"

Là-bas derrière les plantes vertes, c'est le grand bassin

avec le ciel merveilleux au-dessus de nos têtes (quand il ne pleut pas..)

P1050218

le grand bassin en question

P1050219

P1050220

P1050221

naïade sur la rive

P1050238

votre servitrice..

P1050599

P1050601

"Allez hop hop Mam! C'est l'heure de sortir!"

Oui, ben ya pas l'feu au lac!!

11 septembre 2015

Ma fille

La plupart du temps elle est en colère. Tellement furieuse qu'elle en est insupportable.

Et puis d'autres fois, de rares fois, elle pleure.

Elle.

Gémit comme un petit animal qui souffre.

Elle.

Se roule en boule.

Elle.

Dit d'une toute petite voix.

"C'est pas normal qu'ils grandissent loin de moi. Ils sont encore petits, si petits."

Que dire? Que faire?

Kramer contre Kramer.

Si tu le quittes, tu vivras en enfer.

PICT8806r

 

Publicité
Publicité
1 2 > >>
Publicité
Derniers commentaires
Archives
Pages
Visiteurs
Hier 0
Depuis la création 23 373
Publicité