9 août 2014
Peu de chose
J’ai pleuré dans mon sommeil. J’ai pleuré très fort, ça m’a même réveillée. Il était trois heures, ça ne m’a pas surprise, c’est l’heure où Maman nous a quittés. J’avais su instantanément cette nuit-là en me réveillant à cette heure-là qu’elle était morte.
Les larmes inondent mes yeux. J’essaie de me rappeler, étais-je en train de rêver ? Impossible de l’attraper, le rêve s’est envolé.
Je caresse machinalement sur le devant de mon pyjama le petit sujet tout doux, tout doux. C’est chaud, ça me fait du bien. Quand on dort seule, c’est mieux que rien.
Je n’allume pas la lumière, je caresse le petit sujet, je me remets à pleurer.
Je me rendors.
Ce matin, en voyant le nom du saint sur le calendrier, je comprends enfin.
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