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"Cent" blog fixe
30 novembre 2014

Des petits riens

Bonjour les amis,

J’espère que la semaine s’est bien passée pour vous, sans souci majeur même si je sais que nombre d’entre vous vivent des situations inconfortables voire difficiles. Je trouve que les jours s’enchaînent à une vitesse de folie, c’en est hallucinant ! Hier avec mes petits-fils on évoquait toutes les choses qu’on a déjà fêtées ensemble, la Befana, les repas égyptiens, les mini-booms, Olentzero, je ne peux pas tout citer tellement il y en a eu, et puis en se penchant encore plus loin, on a repensé à ce qu’on a fait quant ils étaient tout petits, et c’est là qu’on se dit mince déjà tout ce temps écoulé! Oui les jours filent à toute vitesse et même quand on est dans une situation incommode on s’installe dans une sorte de routine (mais je crois que c’est inconscient, l’humain a un grand besoin de sécurité je l’ai déjà constaté), et souvent c’est seulement au détour d’un événement dramatique qu’on s’arrête cinq minutes pour regarder le chemin parcouru. On en est rarement satisfait d’ailleurs ! Pour autant on n’est pas obligé de tout bazarder, changer de boulot changer de mec ou de nana et faire la grosse révolution, surtout arrivé-e à un âge certain (tel le mien, LOL), non ça peut être en fait de toutes petites choses, des trucs pour se faire du bien, pour se faire plaisir, des mini-trucs additionnés les uns aux autres qui finissent par faire toute la différence… On n’est pas obligés de gagner des mille et des cent pour ça, même si parfois on a l’impression que ça aiderait, faut pas oublier qu’au dernier moment on n’emporte rien avec soi … Non, c’est plutôt des petits riens, un autre regard sur la vie, sur les autres, une autre façon d’appréhender le quotidien et surtout, prendre son temps (au sens littéral). Je ne dis pas d’arriver en retard à tous ses rendez-vous, mais de se donner du temps, du temps pour soi. Parce que si on ne se le "donne" pas ce temps, il y aura toujours quelque chose à faire, la journée de boulot + quand on rentre, ce qui donne une suite de journées de folie et les nuits avec, pas dans le sens "coquines" LOL mais dans le sens de continuer à stresser en dormant autant que la journée... Ou alors on n’a pas d’activité professionnelle et là, ce n’est pas mieux contrairement à ce qu’on pourrait croire, car pas de cadrage d’horaires pour dire que "la journée est finie" et on se rend esclave des obligations qu’on se crée. Ma sœur entrait dans la première catégorie, Dieu soit loué elle s’en est rendue compte avant d’y laisser sa peau car son boulot, c’était genre "L’urgent est fait, l’impossible est en cours, pour les miracles prévoir 24 h". Pour ma part j’entrais dans la deuxième catégorie avec mise à disposition de ma petite personne à toute heure du jour et de la nuit et sans contrepartie, je sais que là aussi nombre d’entre vous vont se reconnaître.

Alors quand je dis "prendre son temps" je ne veux pas dire marcher comme un escargot, mais par exemple être attentif-ve en marchant à ce qui nous entoure, l’autre fois je pensais au fait que traversant ma ville pour me rendre à mon rendez-vous, autour de moi tout était serein, pas d’immeuble en ruine, pas de menace de bombardement, juste le chant des oiseaux, et pourtant les gens que j’ai croisés faisaient la tête, oui en Île-de-France les gens font tout le temps la tête, ne disent pas bonjour, voilà c’est comme ça. Ils ne "prennent pas leur temps" quoi, ils ne savent pas la chance qu’ils ont, puisqu’ils l’ont.

Mes amis, je vous souhaite de prendre votre temps en ce beau dimanche.

P1140449 L

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Commentaires
R
@ Ti Sucre<br /> <br /> Eh bien! Tu ne crois pas que tu en rajoutes un peu sur les qualités.....<br /> <br /> C'est vrai que je me suis donné les moyens de mes envies. J'ai beaucoup bossé, mais j'ai eu la chance de pouvoir concilier loisirs et revenus; donc le temps n'avait plus d'importance.<br /> <br /> J'ai comme tout le monde du faire des choix dans l'utilisation de l'argent que je gagnais. J'ai investi dans les énergies renouvelables l'argent que je n'ai pas mis dans des voitures neuves :-)<br /> <br /> Autrement, c'est vrai qu'être différent, ça dérange et que je passe pour certains pour une bête curieuse.<br /> <br /> Mais comme Michel Audiard le disait:<br /> <br /> - Tu n'empêcheras jamais les gens de te critiquer, l'important c'est qu'il se taisent lorsque tu te retournes.<br /> <br /> <br /> <br /> C'est vrai que j'ai aussi eu de la chance, que mes choix de vie ont été raisonnables et que je me suis toujours mis dans une position juridiquement inattaquable.<br /> <br /> Bon nombre de yourteux n'ont ni cette possibilité, ni cette chance et c'est injuste.<br /> <br /> Bisous
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_
@ Éléna et Reynald, j'ai lu votre échange avec beaucoup d'intérêt. Pour répondre plus précisément à Reynald, je suis très admirative de tous les moyens que tu as mis en oeuvre pour être indépendant (ou en tout cas le moins dépendant possible) mais j'ai constaté aussi que non seulement tu SAIS les choses qu'il faut faire, mais tu sais aussi les RÉALISER, (eh oui, je n'arriverais jamais à lister toutes tes qualités, LOL, il faudrait inventer un mot rien que pour toi) et ce n'est pas donné à tout le monde. <br /> <br /> Sans parler du côté pécunier de l'affaire, sauf ton respect ! Car devenir indépendant coûte cher, dans tous les sens du terme! Je ne suis pas en train de te dire que je suis envieuse de toi, je sais que ta façon de vivre est le résultat d'un long chemin de vie avec des choix qui ne datent pas d'aujourd'hui (comme tu le dis Rome ne s'est pas faite en un jour), mais je veux quand même souligner cette injustice : vouloir devenir indépendant(e) c'est MAL VU, c'est un combat de tous les instants, quand tu as assez d'assurance, de poids, de fric, tu t'en sors plus ou moins mais tu t'en sors.. Mais sans argent bonjour le combat, l'énergie que tu y laisses avec la santé souvent (et là je pense à mes copines qui voulaient vivre "simplement" et sans embêter personne sous une yourte et qui y ont tout laissé voire perdu ....) ...
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R
@ Elena<br /> <br /> Il faut savoir ce que l'on se veut et se donner les moyens pour l'obtenir afin de n'être redevable de personne. C'est le prix de la liberté.<br /> <br /> <br /> <br /> L'autonomie individuelle est un concept parfaitement viable à (disons) 80%. Cette autonomie a un coût, c'est vrai, ça demande donc un investissement en temps, soit pour acheter, soit pour faire les systèmes qui nous rendent autonomes. <br /> <br /> Pluss la part d'autonomie est grande, moins l'état (et l'industrie) peuvent nous contrôler.<br /> <br /> Notre dépendance la plus essentielle est liée à l'approvisionnement en eau. Actuellement, ce sont principalement des multinationales privées qui maitrisent notre droit de survie en maitrisant la manette des vannes d'eau.<br /> <br /> Pour y échapper, j'ai pris sur mon temps de fabriquer des réservoirs, le système de pompes et le photovoltaïque pour les faire tourner. Je ne dépends plus que du ciel pour mes besoins en eau et arroser mon jardin.<br /> <br /> <br /> <br /> Pour tes projets comme pour les miens, Rome ne s'est pas construite en un jour. Au lieu de "sacrifice" (synonyme de douleur), je préfère le terme "consacrer". S'agissant de réaliser un crédo de vie, il est (presque) pris dans son sens premier.<br /> <br /> Bises dans un temps qui hésite encore à se couvrir de blanc.
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R
@ Elena<br /> <br /> Le temps passé à produire les biens matériels nécessaires à la vie fait partie d'un contrat librement accepté: offrir du temps contre l'argent nécessaire.<br /> <br /> Reste la problématique: Travailler pour vivre ou vivre pour travailler.<br /> <br /> <br /> <br /> L'ensemble des engagements que l'on a pris (en particulier famille, amis) n'empêche pas de s'évader pour se retrouver soi-même, leur laissant le loisir de pouvoir prendre aussi leur temps, seul ou avec d'autres.<br /> <br /> <br /> <br /> Je n'aime pas la notion de sacrifice car on passe sa vie à choisir et devoir renoncer à ce qui n'a pas été choisi. S'il s'agit alors de sacrifices, on est sur un chemin de perpétuelles douleurs. Je ne veux pas ce genre de vie. <br /> <br /> <br /> <br /> Ta dernière réflexion n'a rien d'absurde, tout au contraire, elle devrait être une ligne de conduite...<br /> <br /> Bises
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E
L'emploi du temps c'est son comment l'on emploi son temps, son temps de vie. Le temps de la production de la vie (celle qui se construit sans nous ) ne peut être mis en rapport avec le temps de production de matière, dans le sens de "richesse', de capital. Et paradoxalement, les deux sont liés, nous sommes contraint à la fois par cet intermédiaire (capital financier) et aussi par le temps nécessaire à production de la vie, le respect du temps nécessaire à la construction de la vie. La réalisation d'un travail artisanal, d'un outil prend du temps.<br /> <br /> De même lorsque nous travaillons à produire de la "richesse", le capital énergie ne peut pas être exclut du processus de travail, la qualité est en jeu, la qualité de ce qui est produit et inévitablement le temps de travail passé à la production de cette qualité.<br /> <br /> <br /> <br /> Je suis d'accord sur la notion de sacrifice...les choix que nous faisons lorsque nous prenons du temps pour nous même, cela peut se traduire par du temps "en moins" de disponibilité à nos proches. Tout comme le temps accordé à nos proches est disponibilité à eux.<br /> <br /> <br /> <br /> Autrement dit, le temps que l'on s'accorde à soi, celui que l'on accorde aux autres n'a pas de prix mais à un coût, le cou de nos artères. <br /> <br /> Et ce temps de réflexion, l'aurais-je volé à un individu plus mal loti que moi ? si ce temps avait été investi autrement, quels intérêts auraient-ils servis ? Qui peut garantir que la production d'un capital nécessaire à son propre gain ne se fera pas sans marcher sur des vies humaines déjà volées... raisonnement absurde peut-être...
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