De l'art
(copine 1) Trop rigolote ta photo!
(elle) Je ne l'ai même pas fait exprès ! c'est dire si l'art est en moi !
(copine 2) Moi aussi l’lard est en moi !
(elle) Oui mais toi c’est de l’art voulu, pas impromptu!
(copine 2) Ah non-non c’est pas du lard voulu ! C’est plutôt du lard gras….
(copine 1) Ah ! Ah ! Du lard gras! Bah tu peux m’en filer un peu!
(elle) Ah ! Ah ! A moi aussi !
(copine 2) Pas de problème les filles! I’m’en restera encore assez pour l’hiver !
Dépressif
<< T'imagines, si le soleil était dépressif?? Il se coucherait à n'importe quelle heure!! >>
Une autre devinette
Un midi
Un midi, un banc parisien. Tu m'attends, assis, tu es en train de m'écrire un texto. Tu as un pantalon noir, serré. Un bracelet de perles au poignet. Tu dégages tellement de .. comment dire. De tendresse. Tu es le lait de la tendresse. Elle émane de toi, à la fois forte et fragile, elle se propose tout en douceur, sans contrainte. Elle transparait dans ta voix, dans l’attention que tu me portes, quand tu me regardes .. c’est énorme, tu sais. C’est énorme ce que tu me donnes là.
Tu sais, la légèreté, je l’ai perdue. Mais toi, tu me rassures, tu parais si doux. Et puis à vrai dire, tu me rappelles - je ne te le dirai pas tout de suite, parce que pour une première fois, ça ne se fait pas - mais tu me rappelles ce guitariste que je suivais, backstage, quand j’étais toute jeune.. mon Dieu, comme c’est loin tout ça.
De musique tu ne parles pas. Seulement de parentalité. Quel drôle de sujet pour une première fois, tu ne trouves pas ? tu es timide, peut-être ..
Et puis tu me quittes, et tu n’as plus de nom, pas plus de nom que le ciel. Et je te porte en moi, présence sans nom, et je te fais surgir et te transmets quelques caresses tendres que j’ignorais naguère encore. Tout se passe au-dedans de moi, là où tout est spacieux - il n’y a pas de temps, pas de frontières, et tout se passe là.
Et me voilà prenant les rues de Paris dans le froid pour rentrer chez moi, plongée dans ta présence.
Tu me plais, tu sais ..
Meilleur ami
Le chocolat est le meilleur ami de la femme!
(surtout le normal) (blanc) (et suisse )
Gâteau du dimanche
Mon premier Bavarois! Je l'ai confectionné avec les moyens du bord (un moule à tarte dont le fond se détache) vu que c'est tout ce que j'avais comme cercle à pâtisserie... C'est pour cela qu'il est un peu raplapla
Mais malgré son allure maigrichonne il ne devait pas être si raté, si j'en juge par la vitesse à laquelle mes petits-fils l'ont englouti!
Et vous mes amis? une spécialité pâtissière ou culinaire ?
La vie
l'Île-Adam (95)
Il y a un film que j’aurais beaucoup aimé voir au ciné, c’est SMS. Comme pas mal d’autres je l’ai raté, pour la bonne raison que dans le petit ciné où je vais, l’affiche est modeste et que si je ne m’y rends pas la semaine où le film passe (à part les exceptions, comme "Intouchables" qui a été prolongé pendant des semaines) eh bien voilà, c’est mort.
Toujours est-il que j’ai lu le livre. Et je me suis arrêtée sur une phrase, une seule :
"Ce que j’avais pris depuis toujours pour un manque d’affection à mon égard n’était peut-être au fond que la traduction de sa démentielle efficacité".
Cela m’a fait penser à mon père. A sa froideur apparente. A sa redoutable efficacité.
Mon père m’a appris à faire les choses vite et bien, mon père m'a appris à rester digne et intègre en tout. En me léguant en plus de son amour dont je ne doute plus une seconde le patrimoine généalogique qu’il se trimballait depuis des générations, mon père m’a fourni les armes qui me seraient nécessaires dans la vie que j’aurai à vivre. Car il le savait, lui, comme la vie peut être douloureuse parfois. Il connaissait le rejet, la solitude, les cris et des silences bien plus assourdissants que des cris. Il savait que dans la vie, "on n’a rien sans rien" et qu’il faut se battre tout le temps. Et comment elle va faire, ma gamine qui se met à trembler dès qu’on hausse un peu la voix ? La sensiblerie ne sert à rien. Alors il a été efficace. "Tu n’as qu’un droit, celui de te taire".
Que se serait-il passé si, lorsque je me suis trouvée face à l’homme violent, je l’avais ramenée ? Serais-je encore de ce monde ?
Mon père m’a appris les codes, les codes de notre histoire. Il m’a donné les clés. Il m’a montré que chez nous, on ne s’en sort pas avec des démonstrations d’amour, mais avec des cris et des baffes. C’était un super cadeau. La preuve, maman qu’est-ce que j’ai pu t’en vouloir quand je te faisais part de mes chagrins et que pour toute réponse tu pleurais sans discontinuer ! Toi, tes clés étaient celles de la méthode douce. Pas très efficace ! "Quand on est née sous une mauvaise étoile …", disais-tu.
Mon père c’était : "Pour être respecté encore faut-il être respectable". Et : "Tout finit toujours par s’arranger".
TOUT FINIT TOUJOURS PAR S'ARRANGER.
Il me l’a dite il y a tellement longtemps cette phrase, tellement longtemps. Et il avait tellement raison. Vous savez pourquoi ? Parce qu’on a la vie. Cette vie dont on jouit sans même s’en apercevoir, cette vie qui nous porte et qui ne s’embarrasse pas de peccadilles.
Car au final, c’est ce qu’il nous restera : la vie qu'on s'est faite. Pas les peccadilles.