Ce que j’ai fait ensuite était indéniablement une conséquence du brouillage de mes pensées dû aux incidents extraordinaires et traumatisants qui s’étaient produits au cours des quelques heures précédentes : ma main dans la sienne et l’effet extrême de la présence de la plus belle femme du monde debout devant moi, nue sous un drap de bain.
Je faisais de grands efforts de concentration. Mon cerveau n’avait pas fini de traiter l’épisode de ma main dans celle de Rosie.
N’ayant jamais été aussi attiré sexuellement par une femme je me suis soudain senti tenu d’examiner ses oreilles. J’ai tendu la main et j’ai écarté ses cheveux. Chose surprenante sa réaction a été différente de celle relatée dans le roman que nous avions étudié en cours de français. Rosie a passé ses bras autour de mon cou et m’a embrassé.
Je suis persuadé que la configuration de mon cerveau s’éloigne du modèle de connexion standard. Mes ancêtres n’auraient pourtant pas réussi à se reproduire s’ils n’avaient pas compris certains signaux sexuels élémentaires. Cette aptitude était programmée en moi. J’ai rendu son baiser à Rosie. Elle a réagi.
Nous nous sommes regardés un long moment puis je me suis approché pour l’embrasser encore.
(…)
- Il faut que j’aille chercher quelque chose dans ma chambre, ai-je dit.
- Bonne idée. Dépêche-toi.
Comme ma chambre n’était qu’à onze étages de celle de Rosie, je suis monté à pied. J’ai pris une douche puis je suis redescendu jusqu’à la chambre de Rosie. Quarante-trois minutes s’étaient écoulées. J’ai frappé à la porte et Rosie m’a ouvert, portant cette fois une tenue de nuit qui était plus suggestive que le drap de bain.
J’ai parcouru la chambre des yeux. Le couvre-lit était replié, les rideaux tirés et il n’y avait qu’une lampe de chevet allumée. Je lui ai tendu ….
... Que lui a-t-il tendu à votre avis ? Qu’est-il allé chercher dans sa chambre ?